AFP Newsletter - Summer 2020 FRENCH

Association Canadienne des pensionnés et rentiers militaires Numéro #35 • Été 2020 4 Ombudsman... Suite de la page 3 Le retard dans le traitement des demandes de prestations d’in- validité des vétérans s’accroît pendant la crise de la COVID-19 À la lumière de la crise actuelle de la COVID-19, le Conseil na- tional des associations d’anciens combattants au Canada (CNAAC), une organisation-cadre qui représente plus de soixante groupes d’anciens combattants au Canada, a demandé au gouvernement fédéral d’approuver automatiquement les quelque 44 000 demandes de prestations d’invalidité en suspens d’anciens combattants blessés. Cette demande a été formulée en raison des inquiétudes concernant les conséquences émotionnelles et financières de la pandémie sur les vétérans et leurs familles, qui doivent faire face aux conséquences des bles- sures physiques et aux problèmes de santé mentale. Bien que le personnel d’Anciens Combattants Canada (ACC) déclare qu’il continue de traiter les demandes alors qu’il travaille à domicile, ACC a indiqué qu’il n’y a pas de plans im- médiats pour approuver automatique- ment l’arriéré de demandes, malgré la colère et la frustration croissantes des nombreux vétérans qui ont déjà enduré de longs délais d’attente pour obtenir de l’aide avant la pandémie. Le président du CNAAC, Bri- an Forbes, affirme que les prob- lèmes logistiques dus à la crise de la COVID-19 présentent des obstacles supplémentaires pour les vétérans qui souhaitent faire approuver leur demande. Par exemple, certains vétérans ont besoin d’une évaluation médicale avant que leur demande puisse être traitée, mais la majorité des cliniques médicales étant actuelle- ment fermées aux visites en personne, sauf dans des circonstances extrêmes, ces évaluations ne peuvent avoir lieu. En conséquence, les demandes des vétérans sont en suspens et ACC a récemment confirmé que plus de 18 000 des 44 000 demandes en retard sont incomplètes. M. Forbes, qui est également président du comité de direction des Amputés de guerre et membre du groupe consultatif sur les politiques du ministre des Anciens Combattants, Laurence MacAulay, a récemment été invité à rejoindre un groupe de travail sur la COVID-19 d’Anciens Combattants Canada. Il explique que ce nouveau groupe de travail a reçu le mandat d’aborder les préoccupations qui touchent la communauté des an- ciens combattants pendant cette crise sanitaire, notamment le besoin évident de mesures draconiennes et innovantes pour lutter contre l’arriéré inacceptable de traitement et les retards décision- nels chez ACC. En ce qui concerne l’aide actuelle- ment offerte aux anciens combattants blessés, ACC affirme qu’il s’est rensei- gné auprès d’anciens militaires jugés à risque. Si certaines organisations utilis- ent le téléphone et la vidéoconférence pour continuer à fournir des thérapies, des conseils et d’autres formes de sout- ien, pour certains vétérans, les services de physiothérapie et de réadaptation en personne, dont ils ont un besoin urgent, sont largement indisponibles. Des organisations telles que la Légion royale canadienne et VETS Canada sont également préoccupés par les effets de la pandémie sur les anciens combattants, dont beaucoup sont de plus en plus isolés. La Légion s’efforce de faciliter les livraisons de denrées alimentaires, de favoriser les contacts sociaux et d’aider les anciens combattants à accéder à divers services financiers. Pendant ce temps, VETS Canada, une organisa- tion caritative qui fournit une aide financière d’urgence et d’autres formes de soutien aux vétérans sans abri ou étant logés de manière précaire, reçoit plus d’appels à l’aide que d’habitude. Les deux organisations ont fait part de leur conviction que le gouvernement devrait approuver les demandes en retard de traitement. Sur le site web d’Anciens Com- battants Canada, on peut lire : « En cette période, nous utilisons le Fonds d’urgence pour les vétérans dans toute la mesure du possible pour favoriser la sécurité et le bien-être des vétérans. Si vous avez besoin d’une aide financière d’urgence, le Fonds d’urgence pour les vétérans est une solution possible pour création du poste, alors qu’il avait été déclaré précédemment qu’il serait réexaminé tous les cinq ans. Sur la base des commentaires recueillis auprès des vétérans à travers le pays, M. Dalton a exprimé sa conviction que beaucoup estiment que l’ombudsman n’est pas assez indépendant et n’a pas le poids nécessaire pour donner confiance aux vétérans dans le fait que leurs prob- lèmes les plus urgents seront traités. Les préoccupations de M. Dalton ont été reprises par d’autres organisa- tions préoccupées par les probléma- tiques associées aux vétérans, dont Les Amputés de guerre. Brian Forbes, président du comité de direction de l’Association des Amputés de guerre, note que son organisation continuera à faire pression pour que l’ombuds- man des vétérans dispose d’un mandat renforcé pour examiner les problèmes systémiques plutôt que de se concen- trer uniquement sur des cas individu- els et espère que l’ombudsman pourra exercer ses fonctions avec un degré d’indépendance plus élevé à l’avenir. Malgré le départ de M. Dalton, le ministre MacAulay souligne que le bureau de l’ombudsman des vétérans reste pleinement opérationnel et dis- ponible pour aider les vétérans et leurs familles. Les détails du processus de sélection d’un nouvel ombudsman des vétérans seront bientôt communiqués. Voir COVID-19, page 5

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